L’indexation automatique peut représenter un problème à court terme

Le service des études économiques de l’Université catholique de Louvain a publié une intéressante étude sur l’impact de l’indexation automatique des salaires sur la compétitivité des entreprises.

La question de cet impact revient souvent sur le tapis, les uns voulant maintenir l’automaticité afin de garantir le pouvoir d’achat des consommateurs, les autres y voyant un frein à la compétitivité. Dans la dernière livraison de ses “Regards économiques”, l’Ires relativise le propos. L’indexation ne constitue en effet qu’un mécanisme parmi d’autres visant à adapter les salaires à l’évolution du coût de la vie. La particularité de l’indexation est de rendre cette adaptation (quasiment) automatique alors que dans les pays où un tel mécanisme n’existe pas, cette adaptation se fait généralement dans le cadre de négociations salariales dont la fréquence est plus ou moins élevée selon les pays. Dès lors, à moins de considérer que la préservation du pouvoir d’achat n’est pas une préoccupation majeure des travailleurs dans les pays qui sont les principaux concurrents de la Belgique, il paraît peu vraisemblable que l’indexation soit un facteur systématique de détérioration de la compétitivité sur le long terme. Etant donné son caractère automatique, l’indexation risque en revanche de pénaliser la compétitivité à court terme (notamment en cas de hausse des prix pétroliers) mais l’ampleur et la persistance de l’impact dépendent de la vitesse à laquelle les salaires sont ajustés dans les pays concurrents. (Belga)

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