Les principales Bourses mondiales se reprennent après un jour noir

© Getty Images/iStockphoto

Les principales Bourses mondiales rebondissaient vendredi, à l’ouverture en Europe et à la fermeture en Asie, au lendemain d’un mouvement de panique planétaire sur les marchés.

En Europe, à la Bourse de Paris, vers 11H05 GMT, le CAC 40 rebondissait de 0,60% à 5.136,79 points, après avoir ouvert en nette hausse de 1,05%. Il avait perdu près de 2% à la clôture la veille.

“Les investisseurs adorent acquérir des actions relativement bon marché”, a expliqué David Madden, un analyste de CMC Markets.

Toutefois, ils “se montrent prudents face à la perspective de taux d’intérêt plus élevés aux États-Unis, à la pression politique croissante en Italie et à la détérioration des relations commerciales internationales”, a-t-il précisé.

Le Dax à Francfort gagnait lui 0,59% à 11.607,14 points, après avoir ouvert en hausse de 1,32%.

“Les investisseurs fondent beaucoup d’espoir dans la prochaine saison des résultats qui débute aujourd’hui avec les chiffres de plusieurs grandes banques américaines”, note Milan Cutkovic, analyste chez Axi Trader.

Vendredi vers 11H05 GMT, l’euro valait 1,1584 dollars, contre 1,1593 dollars jeudi à 21H GMT.

L’indice FTSE-100 de la Bourse de Londres, qui a ouvert en hausse de 0,41%, grimpait aussi vendredi de 0,85% à 7.066,93 points.

“Cette ouverture positive intervient après le rebond tenté par les marchés asiatiques suite au mouvement massif de ventes d’hier”, ont expliqué Mike van Dulken et Artjom Hatsaturjants d’Accendo Markets.

Les Bourses chinoises ont également rebondi vendredi à la clôture, après la publication de chiffres meilleurs qu’attendu sur les exportations chinoises et l’excédent commercial avec les Etats-Unis.

L’indice composite Hang Seng de la Bourse de Hong Kong, qui avait ouvert en légère hausse, a clôturé sur un rebond de 2,12%, soit 535,12 points, à 25.801,49 points.

En Chine continentale, l’indice composite de la Bourse de Shanghai (chute de plus de 5% jeudi) a gagné 0,91%, soit 23,45 points, à 2.606,91 points, tandis que celui de Shenzhen (effondrement de plus de 6% la veille) a augmenté de 0,19%, soit 2,46 points, à 1.296,36 points.

“Un semblant de raison est de retour sur les marchés, mais nous sommes encore loin d’un rétablissement significatif”, a commenté Stephen Innes, de la société Oanda.

La monnaie chinoise perdait du terrain vendredi, vers 11H05 GMT, à 6,9221 yuans pour un dollar au lieu de 6,8899 yuans jeudi à 21H GMT.

Après avoir débuté sur un recul furtif de 1,18%, l’indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo a lui grimpé de 0,46% à la clôture vendredi à 22.694,66 points, les mouvements de devises ayant été de nature à donner de l’entrain aux acheteurs. L’indice avait lâché 3,89% jeudi.

L’indice élargi Topix de la place tokyoïte a de son côté repris 0,03% à 1.702,45 points.

Vendredi vers 11H05 GMT, le dollar valait 112,24 yens, contre 112,16 yens jeudi soir, et l’euro remontait à 130,08 yens, contre 130,04 yens, ce qui en théorie est bon pour les entreprises nippones.

Ce retour à un relatif calme en Asie apparaît de bon augure alors que Wall Street avait connu une nouvelle séance agitée jeudi, mais les analystes restent très prudents.

“L’anxiété n’est pas partie, en raison d’une grande volatilité”, a pour sa part commenté pour l’agence Bloomberg Hideyuki Ishiguro, de Daiwa Securities.

Les virulentes critiques du président américain Donald Trump sur les hausses de taux de la Banque centrale américaine (Fed) ont en effet ravivé les inquiétudes sur les conséquences de cette politique sur la croissance.

M. Trump a remis la pression sur cette institution indépendante jeudi en souhaitant que “la Fed soit moins agressive”, ajoutant que sa politique était selon lui “une grosse erreur”.

Le mouvement négatif en Bourse a touché jeudi l’ensemble des secteurs aux Etats-Unis, plus particulièrement la santé, la banque et l’énergie.

La chute des indices a été le fruit de plusieurs facteurs, selon Nate Thooft, de Manulife AM, allant de la “hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale américaine (Fed) aux craintes de mauvaises nouvelles durant la saison des résultats qui s’ouvre, en passant par des données économiques décevantes à l’étranger”.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content