Les avantages de la PLCI sociale

Qu’il soit installé en personne physique ou en société, l’indépendant peut compléter sa pension légale de plusieurs façons. L’une de ces possibilités est la pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI). Celle-ci se décline en deux formules, l’ordinaire et la sociale, plus intéressante.

Les primes d’une PLCI, déductibles au titre de frais professionnels réels, sont capitalisées en vue du versement d’un capital ou d’une rente à partir de l’âge de 60 ans. Une police PLCI peut également prévoir un versement en cas de décès. C’est l’indépendant qui choisit le montant du capital décès. Par ailleurs, l’indépendant qui souscrit une PLCI paiera moins de cotisations sociales trois ans plus tard car ces dernières sont calculées sur la base du revenu professionnel net de la troisième année antérieure.

La PLCI sociale offre, outre des avantages fiscaux plus élevés que ceux de l’ordinaire, un capital-pension plus important qu’avec la PLCI ordinaire et des allocations complémentaires.

Les ” plus ” de la PLCI sociale

– Dans le cadre d’une PLCI sociale, minimum 10 % des primes sont affectées à des prestations de solidarité, différentes auprès de chaque assureur. L’affiliation au régime de solidarité ne peut pas être subordonnée à un examen médical ou aux réponses à un questionnaire.

Parmi les possibles garanties sociales supplémentaires, citons le paiement par l’assureur des primes si l’indépendant est atteint d’une incapacité de travail et ce, jusqu’à ses 65 ans. En comparaison, l’indépendant ayant conclu une PLC ordinaire qui se retrouve en incapacité de travail, ne sera plus à même de payer ses primes.

L’assureur peut aussi couvrir la perte de revenu subie pendant une incapacité de travail temporaire ou permanente et procurer à l’indépendant un revenu complémentaire.

Certains assureurs prévoient une allocation forfaitaire pour couvrir les frais d’une maladie grave (cancer, leucémie, sclérose multiple, diabète, maladie de Parkinson, de Hodgkin…) ou encore, proposent aux femmes indépendantes qui prennent un congé de maternité après leur accouchement de prendre en charge les primes de la PLC pendant un ou plusieurs trimestres.

– Dans le cas d’une PLCI ordinaire, c’est sur 8,17 % du revenu professionnel que sont calculées les cotisations sociales ; dans le cas d’une PLCI sociale, la prime peut se monter à 9,4 %. Mais les montants sont plafonnés : pour une PLCI ordinaire, les primes versées ne peuvent dépasser 3.017,73 euros (pour l’année de revenus 2013) ; pour une PLCI sociale, le plafond pour cette même année de revenus est de 3.472,04 euros. Les primes minimums sont respectivement de 100 euros et 111,12 euros.

– Pour une PLCI sociale, peuvent être versées 15 % de primes de plus que pour une PLCI ordinaire (en n’oubliant pas que minimum 10 % des primes de la sociale doivent être affectées au volet solidarité). Autrement dit, le capital-pension sera plus élevé qu’avec une PLCI ordinaire.

Double emploi avec l’assurance revenu garanti, la PLCI sociale ?

Non. Il faut savoir que l’allocation potentielle versée dans le cadre d’une assurance revenu garanti est plus importante que dans le cas d’une PLCI sociale. Dans le cadre de l’assurance revenu garanti, il est possible de payer une prime nettement plus élevée que le supplément de prime d’une PLCI sociale.

Il est dès lors conseillé aux indépendants qui estiment ne pas avoir besoin d’une telle assurance d’envisager malgré tout une PLC sociale ” au cas où “, de manière à ce qu’ils puissent percevoir une aide en cas d’incapacité de travail. Mais ceux qui ont déjà souscrit une assurance revenu garanti peuvent tout à fait conclure également une PLC sociale.

Pour en savoir plus, notamment sur le cumul – autorisé moyennant le respect de la règle des 80% – d’une PLCI avec une assurance de groupe ou un engagement de pension interne, lire l’intégralité de l’article de J. STEENACKERS dans Trends-Tendances du 28 novembre.

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