Peut-on encore rêver d’un pétrole bon marché ?

En 2005, le prix du baril de pétrole atteignait 50 dollars. Depuis début 2011, il oscille entre 100 et 120 dollars. Comment expliquer cette hausse spectaculaire ?

En Europe, la consommation de pétrole a nettement reculé ces dernières années. Nos voitures sont moins énergivores, nos maisons mieux isolées et notre industrie fonctionne au ralenti. L’or noir n’a cependant jamais aussi bien porté son nom.

L’Europe consomme, il est vrai, moins de pétrole que par le passé mais d’autres pays ont pris le relais. Le monde utilise aujourd’hui quotidiennement 20 millions de barils de plus qu’en 1980. La Chine est devenue en peu de temps le deuxième consommateur de brut au monde. Chaque jour, 50.000 véhicules sont vendus dans l’Empire du milieu. Et ce chiffre ne cesse de croître avec l’augmentation du niveau de vie des Chinois.

Face à cette demande croissante, l’offre peine à suivre. Un autre élément poussant les prix pétroliers vers le haut est la progression des coûts d’extraction. Ceux-ci avoisinent en moyenne 90 dollars par baril, sans tenir compte des coûts environnementaux. Le pétrole facile est donc parti en fumée. Pour trouver de nouveaux gisements, il faut creuser de plus en plus profondément, ou aborder des contrées hostiles comme le Grand Nord. Saupoudrez tout cela de tensions au Moyen-Orient, une région riche en hydrocarbures, et vous aurez un baril de pétrole à plus de 100 dollars.

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