Quel rendement pour le deuxième pilier des pensions ?

Il y a dix ans que la loi sur les pensions complémentaires (LPC) et entrée en vigueur. Selon cette loi, l’employeur doit verser un rendement minimum de 3,25% à son employé pour lequel il avait cotisé, au travers d’un fond de pension, d’une assurance-groupe ou d’un plan de pension. Ce rendement garanti était fixé sur le taux maximum de référence des assurances-vie (3,75%), abaissé de 0,5%

Il y a dix ans que la loi sur les pensions complémentaires (LPC) et entrée en vigueur. Selon cette loi, l’employeur doit verser un rendement minimum de 3,25% à son employé pour lequel il avait cotisé, au travers d’un fond de pension, d’une assurance-groupe ou d’un plan de pension. Ce rendement garanti était fixé sur le taux maximum de référence des assurances-vie (3,75%), abaissé de 0,5%. Pour Pierre Devolder, professeur à l’UCL et membre de la commission d’experts pour la réforme des pensions 2020-2040, la situation n’est plus tenable pour les employeurs. En dix ans, suivant en cela l’évolution des marchés obligataires, les taux garantis par les assureurs ont fortement reculé. Ils se situent aujourd’hui entre 1,75% et 2,5%. Autrement dit, il revient à l’employeur de combler le déficit entre ceux-ci et le taux fixé par la loi. A l’heure actuelle, explique Devolder, “si on table sur une prime de 100, il faut compter sur un surcoût de l’ordre de 20% pour l’employeur”. Face à cette situation intenable, le ministre des Pensions, Alexander De Croo (OpenVLD), planche sur une réforme. Deux pistes sont envisagées : ramener le taux garanti à 0% (ce qui permet au moins de conserver le nominal) ou le ramener à 2%, tout en le revoyant chaque année en fonction de l’évolution des marchés obligataires. Politiquement, cette deuxième solution est la plus envisageable. Ce taux de 2% est plus en phase avec celui des obligations et est supérieur à celui de l’inflation. Toutefois, elle imposera une plus grande réactivité face à l’évolution des marchés. Aucune décision ne devrait intervenir avant le règlement de la question délicate de l’harmonisation des statuts ouvrier et employé. (Belga)

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