Soins de santé : pas pour tous

Selon la mutualité chrétienne, le bénéficiaire du revenu d’intégration sociale consulte deux fois moins souvent le dentiste pour un contrôle préventif que le reste de la population et il se rend moins souvent chez le généraliste mais davantage aux urgences.

Pour Jean Hermesse, son secrétaire général, “cette situation très dommageable pour les patients remet en question l’accessibilité financière de notre système. C’est pourquoi nous souhaitons intensifier notre lutte contre les inégalités sociales.” En fait, le coût de la consultation et des soins éventuels (frais d’orthodontie¿) joue certainement un rôle. Or, certaines mesures visent pourtant à limiter le coût des soins, notamment la gratuité des soins dentaires pour tous jusqu’à 18 ans ou encore le remboursement total de certains soins buccaux pour le bénéficiaire de l’intervention majorée. Le manque d’information est un autre élément d’explication. La personne en situation de précarité dit souvent ne pas connaître ces mesures lui permettant de limiter les coûts. Enfin, celle-ci reporte ses soins jusqu’à ce qu’une solution d’urgence s’impose. “Mieux vaut pourtant prévenir que guérir. Pour le patient tout d’abord mais aussi en raison de l’impact financier de la prévention. En reportant leurs soins de santé, les personnes précarisées risquent de devoir supporter des soins plus intensifs et donc plus chers. De plus, les services d’urgence représentent une alternative plus coûteuse pour des soins qui pourraient dans certains cas être pris en charge par le généraliste ou le service de garde”, poursuit Jean Hermesse. (Belga)

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